En plein confinement, Proximus a récemment décidé de lancer la première phase de couverture d’un réseau 5G en Belgique. Et la Ville de Huy fait partie du panel des 30 communes sélectionnées pour ce déploiement.
Dès cette annonce, avec le groupe Ecolo, nous nous sommes inquiétés de ce projet et j’ai donc interpellé immédiatement le Collège communal.
En effet, un tel déploiement en pleine crise du coronavirus est scandaleux tant sur le fond que sur la forme. C’est un moment extrêmement mal choisi puisqu’aucun débat public n’a pu être organisé sur le sujet et ce, malgré les très grandes interrogations qui émanent de la communauté scientifique quant à l’impact de la 5G sur la santé et l’environnement.
Récemment des centaines de chercheurs et médecins se sont encore élevés contre cette technologie en expliquant à quel point le risque pour la santé était trop grand que pour la déployer maintenant.
Le principe de précaution doit dès lors s’appliquer.
Proximus assure avoir obtenu les permis nécessaires à l’implantation des premiers relais 5G auprès de l’Institut scientifique de Service public et des communes. Aucune norme n’a pourtant été modifiée au niveau régional. Cette démarche soulève dès lors de nombreuses questions.
J’ai écrit au Collège à ce propos dès l’annonce de Proximus et n’ai reçu aucune réponse à mes questions. J’ai toutefois lu une communication de la Ville disant que le moment était mal choisi, mais qui ne précisait pas les démarches entreprises auprès de Proximus ni si le déploiement avait bien été suspendu à Huy, comme cela a été le cas dans d’autres communes qui se sont mobilisées (notamment Ottignies-Louvain-la-Neuve, Châtelet, Namur, Tournai ou Arlon).
Dès lors, à l’occasion du Conseil communal de ce 26 mai, j’interrogerai le Collège pour savoir quelles démarches ont été entreprises vis-à-vis de Proximus. A-t-il demandé officiellement, comme ces nombreuses autres communes, à voir suspendre ce développement à Huy ?
Car même une 5G light n’est pas acceptable sans débat et sans précisions techniques permettant de garantir qu’elle n’a aucun impact sur la santé. Il faut absolument un débat public et nous demandons surtout que le principe de précaution soit respecté.