Les quotas à l’épreuve de la pénurie de médecins : ça doit changer, et la Fédération a un rôle clé à jouer !

Médecins généralistes, urgentistes, pneumologues, gériatres, psychiatres… Tous sont à bout de souffle. Tous souffrent de la pénurie dans leur discipline. Et pourtant, alors que les besoins sont plus grands que jamais sur le terrain, notre pays, via un système de quotas aveugle, continue à limiter le nombre de médecins pouvant exercer. Ça doit changer ! Et la Fédération Wallonie-Bruxelles a un rôle clé à jouer dans la remise à plat du système pour coller enfin aux besoins. C’est ce que j’ai rappelé à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny ce jeudi 12 novembre en séance plénière.

Les assistants en médecine menacent aujourd’hui de faire grève tellement leurs conditions de travail deviennent invivables. Avec la crise et toute la charge supplémentaire qu’elle génère, ils sont épuisés, font des burn-outs, certains parlent même de suicide…

La situation n’est évidemment pas neuve. Elle se détériore un peu plus chaque année au fur et à mesure que s’accroît la pénurie de médecins, qu’ils soient généralistes, urgentistes, pneumologues, gériatres, psychiatres… 

Toutes ces disciplines qui sont pourtant tellement fondamentales et que la crise remet à nouveau tragiquement en lumière aujourd’hui. 

Et pourtant, alors que les besoins sont plus grands que jamais, notre pays, via le système des quotas, continue à limiter le nombre de médecins pouvant exercer.

On ne peut tout simplement plus continuer comme ça ! Les choses doivent bouger. 

Heureusement, des perspectives semblent tout doucement se dessiner, avec le gel des quotas décidé pour cette année 2020, et l’accord fédéral qui offre des perspectives de remise à plat du système, avec un gel pour les disciplines en pénurie et une objectivation des besoins réels.

Il faut donc saisir cette opportunité car nous avons aussi un rôle à jouer au niveau de notre Fédération, notamment dans l’orientation vers les spécialisations en pénurie et la fixation des besoins par discipline. 

Mais surtout, nous devons plus que jamais envoyer un message fort vers le fédéral pour garantir qu’un maximum d’étudiants puissent bientôt venir renforcer les équipes qui se battent aujourd’hui sur le terrain. 

C’est pourquoi j’ai demandé à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :

  • Quels sont les contacts que vous avez à ce sujet avec les autorités fédérales, notamment quant à la mise en place de l’organe consultatif interfédéral annoncé ?
  • Portez-vous, dans ces discussions, un message fort afin que les besoins du terrain soient réellement pris en compte et que l’on sorte d’une logique de quotas aveugles ?

Découvrez la réponse de la Ministre suivie de ma réplique :