La FEF publiait ce 9 novembre une étude menée auprès de 7.700 étudiants du supérieur, dans le but de mettre en lumière les effets du nouveau confinement auquel est à nouveau confronté l’enseignement supérieur depuis la mi-octobre.
La donnée la plus saillante de cette enquête est certainement celle qui concerne le décrochage scolaire : près de 60 % des étudiant.e.s interrogé.e.s se sentent complètement ou partiellement en décrochage scolaire.
Parmi les raisons ? L’isolement, la démotivation, le fait de devoir aborder leurs études ou le travail de fin d’étude seul, ou encore la peur que les employeurs soient réticents à embaucher les « diplômés covid ». Certains doutent même que leurs études les préparent efficacement au monde du travail covid ou post-covid.
L’impact psychologique du confinement, tout comme la proximité de la maladie et de la mort, influence également la motivation des étudiant.e.s. : 80% d’entre eux « se sentent partiellement ou totalement fragilisés psychologiquement par le contexte ». « Solitude, dépression, sentiment d’être inutile », voilà ce qu’ils ressentent. Ceux et celles de première année sont particulièrement sensibles à ces conditions difficiles : sans rencontrer leurs professeurs et les autres étudiant.e.s, il est d’autant plus difficile d’accrocher aux matières. Ainsi, un quart des primo-arrivants ne se sentent pas intégrés, par manque de contacts sociaux ou d’informations.
Dans ce contexte, pas moins d’un étudiant sur dix pense arrêter ses études.
C’est pourquoi j’ai posé une série de questions à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny. Découvrez sa réponse, suivie de ma réplique :
Selon moi, il est important d’informer au mieux les étudiants non seulement au niveau des aides sociales, mais surtout au niveau des aides psychologiques. L’impact de la deuxième vague étant plus fort encore que celui de la première.
Il est également essentiel de cibler les premières années, tant il y a là un enjeu d’accrochage scolaire. C’est pourquoi il me paraît pertinent de mobiliser les cercles étudiants ainsi que les autorités académiques.
Au-delà de tout ça, c’est enfin sur la dimension du sens que je mets l’accent. Plus que jamais, il s’agit de montrer aux étudiants le sens que cela revêt de poursuivre leurs études.