Ce lundi 14 décembre, j’interpellais le Ministre wallon de l’Énergie, Philippe Henry, sur l’impact de la sortie du nucléaire dans la transition énergétique en Wallonie.
Cette transition représente un énorme défi, et il est clair qu’on ne réussira pas ce défi sans associer l’ensemble des acteurs, y compris Engie et les travailleurs du secteur nucléaire. C’est pourquoi, j’ai interrogé le Ministre de l’Énergie non seulement sur son évaluation de l’impact de la sortie du nucléaire sur le développement des énergies renouvelables, mais également sur les perspectives d’emplois dans les énergies renouvelables, notamment en région hutoise.
Dans sa réponse, le Ministre Henry indique que “selon une étude menée par le Bureau fédéral du Plan, on parle de 0,14 emplois par GW/h pour le nucléaire contre 0,11 pour le gaz, 0,87 pour le photovoltaïque (6 fois plus que le nucléaire) et 0,17 pour l’éolien.” Le Ministre ajoute que, et toujours selon le Bureau fédéral du Plan, “le Plan nationale Énergie-Climat, qui sera bientôt revu à la hausse, prévoit qu’en 2030, rien qu’en Région wallonne, nous produirons 3300 GW/h avec du photovoltaïque (2871 emplois) et 4600 avec de l’éolien onshore (782 emplois). Ce qui signifie que, pour atteindre les objectifs de la Région wallonne, quelque 3653 emplois ETP devront être créés.”
Quant à l’ancrage local de ces emplois, le Bureau fédéral du Plan précise encore qu’une “grosse partie des chaînes de création des sources d’énergies renouvelables seront créées localement.”
C’est très encourageant de constater que la transition énergétique, par le biais des énergies renouvelables, représente une source importante d’emplois locaux au niveau de l’installation des projets. Sans oublier les centaines d’emplois potentiels grâce aux investissements dans les nouvelles centrales liées au CRM et aux projets évoqués des Awirs et de Seraing. En attendant de voir ce qui sera réalisé, c’est désormais notre responsabilité politique de concrétiser cette transition énergétique !