Face à la pénurie de stages, proposer des alternatives

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Avec la crise sanitaire, une série de secteurs sont fermés et la plupart des autres fonctionnent en télétravail. Cela réduit donc drastiquement les possibilités de stages pour de nombreux étudiants qui peinent de plus en plus à en trouver un.

C’est évidemment le cas pour les métiers de contacts, mais aussi dans les services publics, les administrations, etc., qui fonctionnent à distance.

Or, dans toute une série de cas, la réalisation de ces stages est nécessaire à l’obtention de leur diplôme et une alternative n’est pas toujours proposée par les établissements.

La crise s’éternisant, le problème semble de plus en plus fréquent.

D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur :

  • Madame la Ministre, quels sont les retours du terrain qui vous reviennent quant aux difficultés que rencontrent les étudiants dans la recherche d’un lieu de stage ? Disposez-vous de données objectives en la matière ?
  • Des alternatives sont-elles mises en place par les établissements lorsqu’il est impossible pour un étudiant de trouver un lieu de stage en raison de la crise sanitaire ?
  • Quelles solutions existent pour les étudiants confrontés à cette situation ?

Dans sa réponse, la Ministre Glatigny indique avoir “pris diverses mesures afin de permettre aux étudiants de poursuivre leur cursus dans les meilleures conditions possible.” Elle épingle entre autres :

  • la rédaction d’une circulaire relative aux modalités d’organisation des stages pour l’année en cours ;
  • un arrêté gouvernemental relatif à l’organisation de l’année académique en cours et permettant de modifier la description des unités d’enseignement en cours d’année ;
  • ou encore la “Charte sur la continuité des stages des stages en milieu hospitalier et extrahospitalier dans le cadre de la pandémie Covid-19”.

De mon côté, je rappelle que la situation du nombre de stages au deuxième quadrimestre est différente de celle du premier quadrimestre. En effet, les stages s’effectuent la plupart du temps dans le courant du deuxième quadrimestre. Le problème est de plus en plus prégnant.

Face à cette difficulté croissante des étudiants pour trouver des endroits de stage en raison de la pandémie, je pense qu’il faudrait renvoyer un message vers les établissements, en insistant sur la nécessité de proposer des alternatives.

L’étudiant ne peut pas être sanctionné s’il ne trouve pas de stage, alors que celui-ci est une condition nécessaire à l’obtention d’un certain nombre de crédits. Les alternatives mentionnées dans la circulaire me semblent potentiellement utiles. J’insiste : il serait opportun de rappeler ces possibilités aux établissements pour que des alternatives soient systématiquement proposées.