La question du bien-être émotionnel, psychique et cognitif des étudiants et des jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles est un sujet de préoccupation capital.
Depuis quelques semaines, l’attention est enfin orientée sur cette question et c’est une excellente chose. Car, outre le fait qu’il est indispensable de répondre aux cris d’alarmes tirés par tous les acteurs de terrain qui témoignent d’une explosion des besoins en la matière, la santé mentale subit encore beaucoup trop souvent le poids du tabou. A cet égard, la libération de la parole des jeunes à laquelle on assiste ces derniers temps est donc positive et nécessaire.
Il faut par ailleurs saluer l’intervention du gouvernement pour renforcer l’accès à une aide psychologique via des subsides complémentaires. J’espère que nous parviendrons à pérenniser plusieurs initiatives dans un avenir très proche. Il en va de l’avenir de notre jeunesse.
Cependant, les Écoles Supérieures des Arts (ESA) en Fédération Wallonie-Bruxelles ne bénéficieraient, semble-t-il, des subsides complémentaires permettant de répondre à la situation d’urgence psychologique sans précédent à laquelle elles sont aujourd’hui confrontées sur leurs campus. Le remboursement des consultations psychologiques serait prévu, mais selon quel dispositif ? Les établissements semblent quelque peu démunis à cet égard. Certains établissements ont bricolés des initiatives en engageant des psychologues à quart temps sur leurs budgets sociaux.
D’où ces questions adressées en commission de l’Enseignement supérieur à la Ministre Valérie Glatigny :
- Êtes-vous au courant de la situation à laquelle sont confrontés les travailleurs de l’aide psychologique au sein des ESA ?
- Des mesures concrètes sont-elles envisagées pour répondre à l’ampleur du problème ?
- Des pistes structurelles d’aides consacrées à la santé mentale à plus long terme et spécifiquement dédiées aux publics des ESA sont-elles sur la table ?
Dans sa réponse, la Ministre rappelle notamment que les mesures d’aide psychologique dépendent avant tout des régions, et que la Fédération Wallonie-Bruxelles a plutôt une marge d’action au niveau de l’information des moyens disponibles.
Par ailleurs, elle indique que “le remboursement des consultations, approuvé par le comité d’assurance de l’INAMI, bénéficie à tous les étudiants, dont ceux des ESA”.
De mon côté, j’insiste sur l’importance de bien coopérer avec les Régions. Il ne faudrait pas qu’en raison de cette répartition des compétences, les ESA en particulier, et les établissements de l’enseignement supérieur en général, peinent à offrir des solutions aux étudiants.
Il est également essentiel d’apporter des solutions structurelles car la situation se prolongera. Réfléchissons par exemple au soutien que pourraient offrir les pôles académiques pour renforcer les missions des services de santé mentale directement sur les campus.