Lutte contre la précarité étudiantes : concrétiser les mesures au plus vite

Il y a 2 semaines, la Fédération des étudiants francophones (FEF) a occupé pendant deux jours le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour réclamer des mesures structurelles contre la précarité étudiante.

Cela fait plusieurs semaines que les étudiants demandent des mesures fortes et pérennes, au-delà de l’urgence, face à une situation que la crise a révélée et aggravée. Par cette action coup de poing, ils souhaitaient marquer les esprits et surtout obtenir des engagements clairs et précis sur le long terme, ce qu’ils estimaient ne pas avoir obtenu à l’issue du conclave budgétaire.

Suite à cette action, une rencontre est intervenue entre les représentants étudiants et la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, qui a indiqué avoir apporté une série de réponses et d’engagements, en ce compris des mesures structurelles.

La Ministre a notamment garanti que l’élargissement du gel du minerval à tous les cursus, comme prévu par la Déclaration de politique communautaire (DPC), serait analysé budgétairement afin de permettre au Gouvernement de prendre attitude avant la fin de l’année 2021. La Ministre a aussi annoncé vouloir élargir l’octroi des allocations d’études pour l’année académique 2021-2022, en lançant une réflexion plus large sur l’élargissement structurel des conditions d’octroi et des montants pour 2022.

D’où ces nouvelles questions adressées à la Ministre :

  • Pouvez-vous détailler l’ensemble des mesures et des engagements que vous avez pris auprès des étudiants en termes de mesures structurelles pour lutter contre la précarité étudiante ?
  • Dans quel calendrier vous inscrivez-vous quant à leur mise en œuvre ?
  • Quels sont les moyens budgétaires qui leur seront alloués ?

Dans sa réponse, la Ministre indique qu’au cours de sa rencontre avec des représentant.e.s de la FEF, “j’ai rappelé que l’élargissement du gel du minerval à tous les cursus, comme prévu dans la DPC, serait analysé budgétairement, afin de permettre au gouvernement de prendre attitude avant la fin de l’année 2021. J’ai également fait part de ma volonté d’élargir le champ d’octroi des allocations d’études pour l’année académique 2021-2022, pour tenir compte de l’impact de la crise sanitaire. Une réflexion plus large sur l’élargissement structurel de conditions d’octroi et des montants des allocations d’études sera par ailleurs lancée en 2022.”

En ce qui concerne l’extension du gel du minerval, je rappelle qu’il importe d’aller vers une extension qui concerne l’ensemble des cursus qui ne sont pas concernés pour l’instant, et de ne pas commencer à segmenter.

J’attire aussi l’attention sur l’importance de commencer, dès à présent, le travail d’évaluation. Un travail nécessaire qui relève d’une bonne gestion, pour être prêt à pendre ces décisions le plus rapidement possible, dès le prochain budget, et donc sans tarder.

J’espère qu’on pourra mettre en application ces mesures le plus rapidement possible.