Dans le prolongement de l’initiative lancée par la table ronde industrielle consacrée au démantèlement des centrales nucléaires mise en place par le Gouvernement fédéral, le Ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus, indiquait la volonté de la Wallonie de collaborer pleinement à la mise en place d’une filière de démantèlement des centrales nucléaires, ce qui me réjouit.
Il confirmait en effet que le démantèlement des centrales nucléaires représente une opportunité tant au niveau belge qu’au niveau wallon, à condition de lever les freins existants à la création d’une filière belge.
Il évoquait à cet égard la création d’infrastructures spécifiques telles que la construction d’un four dédicacé à la fusion de pièces métalliques non actives ou encore la mise en place d’équipements de mesure, de capteurs intelligents et un système de gestion des données, notamment.
D’où ces nouvelles questions que j’ai lui ai récemment adressées :
- Quelles sont les étapes nécessaires à la mise en place de ces infrastructures ? Des terrains ont-ils déjà été identifiés ? Des permis sont-ils nécessaires ? Un calendrier a-t-il déjà été établi ?
- Quant aux freins législatifs évoqués, quels sont-ils concrètement et quelles mesures sont prises pour les lever ?
- Quant à la disponibilité du personnel qualifié, quelles initiatives Monsieur le Ministre met-il sur la table pour travailler à la formation du personnel, en recourant en priorité au personnel local qui connaît l’outil ?
- À cet égard, le développement d’un centre de compétences consacré à la formation au démantèlement ne peut-il faire partie des dossiers intégrant la programmation du Fonds social européen 2021-2027 ?
Parmi les éléments à épingler dans la réponse du Ministre, notons entre autres le fait que “les membres de la table ronde ont proposé une chaîne logistique et de transformation des matières où les composants nucléaires sont chargés sur/dans des navires à quai des centrales nucléaires afin d’être acheminés vers un ou deux sites potentiels (dont un potentiellement en région liégeoise), jugés aptes au traitement des composantes nucléaires pour la transformation et recyclage en matière première. (…) La prochaine étape de cette table ronde est le rassemblement des acteurs belges dans un consortium industriel formel afin de répondre au « Request For Information » (RFI) d’Electrabel/Engie. Cette étape est actuellement en cours. Une fois ce consortium créé, un calendrier pour la mise en place d’infrastructure pourra être établi.“
Je ne manquerai naturellement pas de refaire un point prochainement tant sur l’avancée de ce consortium et du calendrier que sur l’idée de développer un centre de compétences consacré à la formation au démantèlement, dans le cadre de la la programmation du Fonds social européen 2021-2027.