En ce début de 2è quadrimestre, j’ai à nouveau interpellé la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, concernant l’application et le suivi de la résolution interparlementaire visant à lutter contre la précarité étudiante et à améliorer les conditions de vie des étudiants, véritable feuille de route soutenue par l’ensemble des partis.
Les leviers d’actions sont évidemment nombreux et les demandes ambitieuses, en termes notamment de réduction du minerval, d’augmentation des allocations d’étude, de coordination des acteurs, de suppression des frais complémentaires, d’encadrement des frais de stages, d’offre de restauration ou de soutien psychologique… Et j’en passe. La Ministre a déjà entamé plusieurs réformes qui vont dans le bon sens.
Mais un élément très concret sur lequel la Ministre et son administration peuvent influer et travailler directement concerne le coût des supports de cours et les points spécifiques se référant à cette problématique dans la résolution adoptée.
Lors de notre commission du 26 octobre dernier, la Ministre nous disait avoir demandé à l’ARES d’amorcer une réflexion sur la définition et la mise à disposition des supports de cours.
D’où ces nouvelles questions :
- Où en est cette réflexion au sein de l’ARES ? Attendez-vous un rapport ? Si vous l’avez déjà reçu, quelle suite lui donnez-vous ?
- Où en est par ailleurs la mise en œuvre des autres points de la résolution interparlementaire ? Je pense notamment au travail sur le gel du minerval, aux frais complémentaires ou encore à l’automatisation des allocations d’études ? Quel calendrier vous fixez-vous en la matière ?
Dans sa réponse, la Ministre indique notamment que “afin d’amorcer une réflexion sur les supports de cours, j’ai effectivement demandé à l’ARES, le 11 octobre dernier, de mener une réflexion sur la définition et la mise à disposition des supports de cours. Pour ce faire, le conseil d’administration de l’ARES a décidé de créer un groupe de travail ad hoc, composé de personnes représentant les universités, les hautes écoles, les écoles supérieures des arts (ESA), les syndicats, la Fédération des étudiant(e)s francophones (FEF), les commissaires et délégués du gouvernement et l’administration de l’ARES. Les travaux ont débuté et je serai bien sûr attentive aux résultats obtenus.“
La lutte contre la précarité étudiante doit rester une priorité et un combat au sein de ce Parlement, même quand elle ne fait pas la une de l’actualité. Je salue les mesures qui ont déjà été prises et qui doivent évidemment être intensifiées. Je constate qu’un groupe de travail relatif aux supports de cours a été mis sur pied. Nous serons attentifs aux résultats de ses travaux et y reviendrons.
Je me réjouis de la volonté de la Ministre d’avancer fortement, dès cette année 2022, dans le dossier du gel du minerval.
Concernant les frais complémentaires, la Ministre indique un risque de baisse de qualité de la formation. Mais personne ne veut abaisser la qualité des formations. L’enjeu est surtout de permettre à tout le monde d’y accéder. Il s’agit donc de trouver un moyen de réduire les frais d’inscription complémentaires en y consacrant les moyens suffisants.
Enfin, l’on enregistre des avancées sur l’automatisation de l’envoi des documents relatifs aux bourses d’études. Il faut poursuivre dans cette voie, mais aussi lutter contre le non-recours aux droits via l’automatisation de l’octroi.
Je suis conscient des difficultés techniques et c’est pourquoi nous avions évoqué, dans la résolution interparlementaire, la mise en œuvre d’un groupe de travail chargé de répondre à ces difficultés. Ces obstacles ne sont pas insurmontables, comme nous le montrent d’autres pays. Les bénéficiaires des aides qui existent doivent y avoir accès le plus facilement et automatiquement possible !