Soins infirmiers : faciliter et revaloriser le travail sur le terrain

La presse rapporte que 405 nouveaux infirmiers ont été diplômés ce lundi de six écoles secondaires du réseau libre de la FWB. Il s’agit bien là d’une compétence de la Ministre Désir, mais nous avons déjà eu l’occasion de discuter à plusieurs reprises des pistes à suivre pour revaloriser le métier et la formation d’infirmier, notamment en ce qui concerne la coexistence de deux filières de formation donnant chacune accès à un titre et à un salaire spécifique, alors qu’elles mènent pratiquement toutes deux à un seul et même exercice professionnel.

Face à cette situation, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, évoquait lors de notre dernier échange la création d’un groupe de travail relatif aux professions de santé institué par le Ministre Vandenbroucke, auquel son cabinet participe.

D’où ces questions :

  • Quel est l’état d’avancement des discussions au sein de ce groupe de travail ?
  • Où en sont les concertations et les échanges avec votre collège Madame Désir à ce sujet ?
  • Des pistes de solutions sont-elles privilégiées à ce stade des discussions ?
  • Les acteurs de terrain sont-ils bien impliqués dans ce groupe de travail ?
  • Quel est votre perspective du dossier au niveau de vos compétences ?
  • Pouvez-vous nous communiquer la suite du calendrier de cette réforme ?

Dans sa réponse, la Ministre indique notamment “l’importance de l’orientation et la difficulté de la transition entre les enseignements secondaire et supérieur sont bien connues. Mon équipe et moi travaillons évidemment sur l’orientation, c’est un chantier pour lequel nous avons dégagé un budget. À ce sujet, soulignons qu’il n’y a pas de particularité propre à la formation en soins infirmiers en termes d’orientation. Quant à la possibilité de rendre les cadastres dynamiques et de les tenir régulièrement à jour, il est prévu, à terme, que les données soient disponibles plus rapidement, notamment lorsque le dispositif SIEL-SUP (Signalétique Élèves –enseignement supérieur) entrera en action. Effectivement, deux groupes de travail analysant l’attractivité de la profession d’infirmier ont été créés par le pouvoir fédéral, en partenariat avec les entités fédérées. Ils rassemblent des représentants des enseignements secondaire, supérieur et de promotion sociale, ainsi que des représentants du Conseil fédéral de l’art infirmier (CFAI), de l’Union générale des infirmiers de Belgique (UGIB) et des fédérations d’employeurs. Ces groupes poursuivent leurs travaux; je n’ai pas plus d’informations à communiquer que celles que j’ai déjà données lors de la réunion de commission du 11 janvier dernier. En effet, si le groupe de travail portant sur les spécialisations et la pratique avancée a émis des propositions fin janvier, elles doivent encore être analysées et discutées par le comité de pilotage, composé des représentants des différents cabinets concernés. Les propositions du groupe de travail sur la formation de base sont attendues avant la fin février 2022. Elles devront, à leur tour, être soumises à analyse et à discussion au comité de pilotage.

L’exercice cadastral a vraiment tout intérêt à devenir dynamique et à être poursuivi. Je ne peux qu’encourager la continuité de ce travail.

Nous savons que de nombreuses initiatives sont nécessaires et doivent être prises afin de renforcer l’attractivité du métier et des études d’infirmier. La question du brevet est importante. Les pistes proposées par les acteurs de terrain sont intéressantes !

Le but est de faciliter et de revaloriser le travail sur le terrain en assurant une véritable clarification des fonctions et un renforcement de l’encadrement des patients, et donc du soutien au personnel infirmier. Nous devons avancer le plus rapidement possible.