Question parlementaire rédigée par Chat GPT : au-delà du test, outiller les étudiants et professeurs face à cet immense défi !

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J’ai posé la première question parlementaire générée par l’intelligence artificielle !

J’ai interrogé la Ministre sur la manière dont l’enseignement supérieur se préparait à cette petite révolution. Et pour cela, j’ai demandé à Chat GPT de rédiger la question : bluffant !

Au-delà du test, il est grand temps d’outiller les étudiants et professeurs face à cet immense défi ! Ça n’a aucun sens de l’interdire ou de l’envisager uniquement sous l’angle de la triche.

C’est une opportunité de revoir nos modes d’enseignement et d’évaluation. Profitons-en pour aider les étudiants à s’en servir intelligemment tout en développant plus que jamais leur esprit critique. C’est ça le rôle de l’université !

Le texte de la question :

“Madame la Ministre,

« Il est vrai que l’intelligence artificielle pourrait avoir un impact sur l’enseignement supérieur, mais cela dépend de la manière dont elle est utilisée. Il existe deux principaux domaines où l’IA pourrait être utilisée pour améliorer l’enseignement supérieur : la personnalisation de l’apprentissage et l’automatisation de certaines tâches administratives.

La personnalisation de l’apprentissage est un concept qui consiste à utiliser l’IA pour adapter les cours et les exercices aux besoins individuels des étudiants. Cela pourrait améliorer l’efficacité de l’apprentissage en permettant aux étudiants de se concentrer sur les concepts qu’ils trouvent les plus difficiles et de passer moins de temps sur ceux qu’ils maîtrisent déjà.

En ce qui concerne l’automatisation des tâches administratives, l’IA pourrait être utilisée pour gérer les inscriptions, les horaires de cours, les notes et les diplômes. Cela pourrait faciliter le travail des enseignants et des administrateurs en réduisant les erreurs et en augmentant l’efficacité. Cependant, il faut faire attention pour ne pas remplacer les étudiants et les enseignants par des systèmes automatisés. »

L’extrait que je viens de vous lire, c’est la réponse entièrement générée par le bot de ChatGPT à la question que je lui ai posée de savoir si l’intelligence artificielle représentait un risque pour l’enseignement supérieur. Admettez que c’est impressionnant. On peut multiplier ainsi les exemples à l’infini.

Mais au-delà du caractère impressionnant, on imagine très vite l’ensemble des impacts potentiels de l’intelligence artificielle sur l’enseignement supérieur.

Des étudiants de plus en plus nombreux utilisent l’intelligence artificielle pour préparer leurs travaux ou effectuer leurs recherches. Cela pose ainsi la question de la dimension personnelle des recherches, et donc des apprentissages, mais aussi de la qualité de celles-ci. En effet, comme l’indique ChatGPT lui-même, le contenu généré peut parfois contenir des fausses informations ou du contenu biaisé.

Il y a donc un réel enjeu pour l’enseignement supérieur à outiller les étudiants face à l’émergence de cette IA afin qu’ils en fassent une utilisation intelligente et critique, et qu’ils puissent démêler le vrai du faux.

Mais il y a aussi un enjeu à outiller les enseignants et assistants afin qu’ils puissent détecter l’usage de cette technologie par les étudiants et qu’ils adaptent leurs pratiques en tenant compte de son existence.

Dès lors, Madame la Ministre, « comment la Fédération Wallonie-Bruxelles entend-elle gérer l’influence croissante de l’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur, notamment en termes de personnalisation de l’apprentissage et d’automatisation des tâches administratives, afin de garantir une utilisation éthique et responsable de cette technologie ? ». En répondant à cette question, vous aurez répondu à la première question parlementaire entièrement générée par ChatGPT, à qui j’ai simplement demandé de « créer une question parlementaire sur l’influence de l’IA sur l’enseignement supérieur ». Bluffant, non ?

Mais pour aller plus dans le détail quand même, en particulier, comment les établissements d’enseignement supérieur intègrent-ils l’arrivée de l’intelligence artificielle ? Vous l’avez dit en plénière, il serait illusoire de vouloir l’interdire, mais il faut en saisir toutes les potentialités pour l’encadrer au mieux et outiller les acteurs. On apprenait récemment que des groupes de travail se mettaient en place à l’ULB. Qu’en est-il dans les autres établissement ? Une réflexion plus générale est-elle lancée au niveau de l’ARES ?

Comment les professeurs et assistants sont-ils outillés pour détecter l’usage de cette IA dans les travaux et productions des étudiants ? Sont-ils aidés pour adapter leurs méthodes d’évaluation ? Pouvez-vous détailler ce que vous expliquiez en matière de formation au numérique dans le cadre du Plan de relance et le lien avec les évaluations ?

Comment enfin les étudiants sont-ils informés des risques liés à l’usage de l’IA, en matière d’informations biaisées notamment ?

Je vous remercie.”