Plus de logements étudiants et meilleur marché pour moins de freins aux études!

Plus de logements étudiants pour moins de freins aux études ! Il y a aujourd’hui trop peu de kots et leur coût est bien trop élevé. Des premières mesures se concrétisent enfin en Wallonie pour renforcer l’offre. C’est possible d’aller plus loin si tous les niveaux de pouvoirs se retroussent les manches ! Comptez sur moi pour continuer le combat ! Voici le texte de mon intervention à ce sujet en séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles :

Nous parlons souvent de la précarité étudiante à cette tribune. Le logement représente le coût le plus important dans une année d’études, particulièrement depuis l’explosion des factures d’énergie. Derrière les chiffres se cachent de nombreux cas dramatiques. J’ai ainsi récemment rencontré des jeunes qui ont dû arrêter leurs études parce qu’ils ne savaient plus se payer un kot.

Cette situation exige que tous les niveaux de pouvoir se retroussent les manches et prennent des mesures fortes pour lutter contre ce phénomène. Les Régions avancent dans la mise en œuvre de la résolution interparlementaire visant à lutter contre la précarité étudiante et à améliorer les conditions de vie des étudiants. La Wallonie vient d’annoncer la création de 500 kots étudiants. Elle avait déjà décidé d’étendre les missions des agences immobilières sociales (AIS) au logement étudiant et elle a instauré une grille indicative du logement étudiant.

Les choses avancent, mais les besoins sont immenses. Il faut aller plus loin et la Fédération Wallonie-Bruxelles doit elle aussi agir. D’ailleurs, la Déclaration de politique communautaire (DPC) prévoit que la Fédération Wallonie-Bruxelles construise et rénove des logements étudiants. Où en est le respect de cet engagement? Quelles sont les échéances pour avancer dans ce dossier urgent?

Réponse de la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :

“Le logement est une compétence directe des Régions. D’ailleurs, la Région wallonne a annoncé ce matin qu’elle mobiliserait 30 millions d’euros issus de son plan de relance pour créer 500 logements étudiants. Nous pouvons tous nous en réjouir.

Monsieur le Député, vous avez rappelé que la DPC fait référence à l’accès aux logements étudiants. La Fédération Wallonie-Bruxelles dispose effectivement de différents leviers pour agir et nous avons déjà pris une série de mesures.

Un premier levier est celui des internats de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) et des kots gérés par les établissements. À cet égard, le refinancement de l’enseignement supérieur, porté à 80 millions d’euros contre 50 millions initialement à notre initiative commune, prévoit un volet lié aux infrastructures. Cela permet de libérer des fonds propres dans les établissements qui peuvent décider de les utiliser pour rénover des kots, et ils le font.

Un deuxième levier est celui des allocations d’études. Nous avons lancé une première réforme de ce dispositif. Pour rappel, la différence entre les montants attribués à un étudiant koteur et à un étudiant non koteur est d’environ 2 000 euros. Cela représente déjà une augmentation significative.

Un troisième levier est celui des subsides sociaux; nous les avons déjà fortement augmentés. Nous devons continuer à travailler sur cette problématique. Nous avons créé le site www.aides-etudes.be, qui reprend toutes les aides mises à disposition des étudiants. Il présente également les aides des CPAS, puisque ces derniers peuvent aider un étudiant à payer son kot. Comme vous le dites, tous les niveaux de pouvoir sont concernés.”

Réplique :

La précarité étudiante est un phénomène extrêmement large. De multiples réponses sont possibles. C’est pourquoi il faut mettre en œuvre les recommandations inscrites dans la résolution interparlementaire.

Ce sont effectivement les Régions qui sont compétentes pour le logement. Nous avons cité les différentes initiatives prises à cet égard. Mais, aujourd’hui, les besoins sont tellement immenses que chacun doit faire sa part et avancer. Vous l’avez dit: la Fédération Wallonie-Bruxelles dispose de leviers et la DPC prévoit de les utiliser. Je suis heureux d’entendre que certaines actions ont été prises et j’espère sincèrement que nous continuerons les efforts, car ce dossier est crucial.