Sciences vétérinaires : travailler sur la structure des études

Il y a peu, j’interrogeais la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, sur l’état d’avancement des réflexions relatives à l’avenir du Test d’Orientation du Secteur de la Santé (TOSS) et du concours instaurés, depuis 2016, dans le cursus de médecine vétérinaire.

On sait que le système arrive à échéance cette année, mais que nous étions toujours dans l’attente du rapport d’évaluation réalisé par l’ARES, raison pour laquelle il a été décidé de reporter la réforme d’une année. Cet avis vient d’être rendu le 29 septembre dernier.

En ce qui concerne le TOSS, il conclut que le système, sous sa forme actuelle, ne présente aucun bénéfice réel face à son coût, avec toute l’énergie et le temps consacré par les enseignants, sans que cela constitue une expérience formative pour les étudiants. Le comité de pilotage n’identifie ainsi aucun argument en faveur du maintien du TOSS sous sa forme actuelle.

Concernant le concours, une forte différence d’analyse s’exprime entre la FEF, qui plaide pour des solutions sans filtre, et le reste du comité de pilotage qui propose des aménagements du système actuel tout en le maintenant.

D’où mes questions à ce sujet adressées à la Ministre Glatigny :

  • Pourriez-vous m’indiquer les enseignements que vous retenez du rapport d’évaluation communiqué par l’ARES ? D’autres acteurs seront-ils consultés ? Quelles conséquences en tirez-vous tant pour le TOSS que pour le concours ?
  • Quelles est désormais la suite du processus de réflexion, tant en termes de contenu que de calendrier ?
  • Une réflexion sur la structure du master en sciences vétérinaires est-elle en cours ?

De mon côté, je pense que la réflexion doit porter sur la structure du master en sciences vétérinaires. Je reste en effet convaincu qu’une limitation de l’accès aux études n’est en général pas la solution.

S’il existe des situations problématiques, il faut pouvoir mettre les moyens nécessaires afin de trouver des alternatives aux concours et examens d’entrée.

Dans le cas présent, nous pourrions envisager de travailler sur des alternatives proposant davantage de cas pratiques plutôt que sur le nombre d’étudiants. D’autant plus que l’on peut lire dans le rapport que le concours entraîne une dégradation des relations entre étudiants et qu’il est important de prendre cet élément en compte.

Je pense que le gouvernement gagnerait à analyser plus en profondeur la proposition de la FEF qui suggère de passer de trois à deux ans avec un stage pratique dans le monde professionnel. C’est précisément ce que j’ai fait pendant mes études de droit menant à la carrière d’avocat.

Ce sont des éléments à intégrer dans la réflexion afin de dégager une solution qui soit la plus adaptée possible pour l’ensemble des acteurs, tout en permettant que cela reste vivable pour les étudiants et les institutions.