Depuis de nombreuses années, les habitants du quartier de l’Avenue des Fossés et de la Rue Axhelière vivent un véritable enfer, lié à des nuisances importantes en termes de salubrité et de sécurité. Elles sont causées, comme tout le monde le sait, par l’inoccupation de nombreux immeubles, laissés à l’abandon par un propriétaire peu scrupuleux.
Lors du Conseil communal du mois d’octobre, le groupe Ecolo avait déjà interpellé la majorité sur le sujet. Suite à cette question et à la mobilisation des riverains, des mesures avaient alors été promises par le Collège et certaines ont été mises en œuvre.
Des arrêtés de police ont été placardés sur les bâtiments les plus insalubres, des barrières ont été placées pour empêcher l’accès à certaines zones et une série d’immeubles ont été murés.
Ces décisions sont à saluer et vont dans le bon sens, même si tout cela sent parfois un peu l’improvisation…
En effet, pour prendre un exemple, les portes et les fenêtres d’une habitation de l’Avenue des Fossés ont été murées complètement, comme pour une série de bâtiments du quartier, par les ouvriers communaux, à la grande satisfaction des voisins. Or, alors que l’opération a nécessité plusieurs journées de travail, quelle ne fut pas la surprise des riverains lorsqu’ils ont vu, ce lundi, les ouvriers revenir sur les lieux pour démurer totalement l’immeuble en question. Deux jours de travail pour rien et une situation revenue au point de départ. La raison de ce travail inutile ? Le numéro de ce bâtiment ne figurait pas sur l’arrêté de police autorisant à le murer, alors même que la police et les écopasseurs avaient attesté de son insalubrité… Il faut espérer que cela ne soit pas le cas d’autres immeubles murés et qu’un nouvel arrêté sera pris sous peu.
En plus de la relative improvisation, il semble également que le propriétaire se moque ouvertement de la Ville… Ainsi, une partie des blocs qui muraient certains immeubles a été retirée, nécessitant un nouveau travail de la Ville. Des barrières « nadar » ont également été installées sauvagement sur le trottoir sans aucune autorisation. Certains arrêtés communaux placardés aux portes ont en outre été arrachés.
Nous savons que la majorité est aujourd’hui consciente du problème et nous souhaiterions dès lors, à l’occasion du Conseil communal de ce 13 décembre, connaître l’ensemble des mesures exactes qui ont déjà été prises par la Ville, ainsi que le suivi réel qui y est apporté.
Par ailleurs, c’est très bien de murer des immeubles pour empêcher le squattage et les trafics, mais le quartier ne peut évidemment pas rester dans cet état pendant des années.
Certains bâtiments sont vraiment dangereux et posent question quant à leur stabilité, comme l’entrepôt à côté de l’imprimerie.
Nous souhaiterions dès lors savoir ce que le Collège envisage à moyen et long terme pour solutionner définitivement les problèmes rencontrés.
Ne serait-il par exemple pas temps d’envisager des décisions bien plus fortes et radicales, telles que la démolition des immeubles les plus problématiques, comme l’entrepôt ?