Parmi les acteurs de l’enseignement supérieur qu’il me semble essentiel de ne pas oublier, et de soutenir, figurent notamment les chercheurs. Eux aussi font face, en cette période de crise, à de nombreuses préoccupations et difficultés. C’est pourquoi j’ai interpellé la Ministre compétente afin de l’encourager à activer tous les leviers pour leur apporter des réponses. Je pense par exemple à l’allongement, quand c’est possible, des bourses et des contrats de recherche.
Les doctorants, chercheurs et chercheurs-assistants nous font part de difficultés auxquelles ils sont confrontées dans le contexte de confinement dû au Coronavirus. Celles-ci résultent principalement du caractère limité dans le temps de leurs contrats de recherches et bourses d’études.
En raison du confinement, les bureaux, laboratoires, bibliothèques et autres services de documentation, essentiels aux recherches, sont en effet inaccessibles. À cela s’ajoute, et ce particulièrement pour les recherches en sciences sociales, que les terrains de recherche sont la plupart du temps eux aussi hors de portée, ce qui entrave la récoltes des données (interviews, questionnaires, observations, etc.).
Parmi eux, celles et ceux qui ont des responsabilités pédagogiques donnent, bien entendu, la priorité aux modalités d’enseignement en ligne. Mais cela se fait aux dépends, ici aussi, de leurs activités de recherche.
De plus, les jeunes chercheurs et chercheuses qui ont des enfants en bas âge sont unanimes quant à leur incapacité de mener à bien leur travail de recherche à domicile.
Or, dans le milieu de la recherche peut-être plus qu’ailleurs, la qualité des résultats, consignés en fin de contrat, est un gage de la poursuite de la carrière du chercheur.
D’où mon interpellation, à ces différents égards, de la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny : Madame la Ministre, quelles sont les mesures prises pour rassurer ces chercheurs sous contrat à durée déterminée, qui ont perdu ainsi de précieuses semaines de recherches ? Que répondre à ceux, par exemple, qui sont contractuellement contraints d’effectuer leur recherche de terrain à cette période, mais ne peuvent le faire ? Ou encore aux chercheurs en pleine phase de rédaction dont l’attention est accaparée par leurs enfants ? Pour celles et ceux-là, Madame la Ministre, ne faut-il pas envisager des prolongations des bourses et contrats de recherche qui correspondraient au moins à la durée du confinement ? Quelles sont vos leviers d’action en la matière ?
- Je vous propose de découvrir la réponse de la Ministre et ma réplique. Réplique dans laquelle je propose entre autres, et quand cela est possible, l’allongement des bourses des contrats de recherche.