Alors que les températures s’annoncent à nouveau glaciales cette semaine, je voulais refaire le point sur la problématique de l’accueil des personnes sans-abri ici à Huy.
La semaine dernière, le MOC organisait un ciné-débat sur ce thème pour faire le point sur la question et évoquer les solutions proposées en région hutoise. Et malheureusement, force est de reconnaître qu’il n’existe pour l’instant toujours aucune véritable réponse structurelle à Huy pour accueillir en urgence les personnes sans-abri.
Les acteurs de terrain réalisent pourtant un travail incroyable. C’est notamment le cas du service prévention de la Ville qui s’occupe de l’accueil de jour, subsidié depuis peu par la Région wallonne.
Le SEF accueille également des personnes dans une perspective de plus longue durée. Mais son rôle n’est pas d’accueillir les gens en urgence de façon inconditionnelle et, surtout, il est débordé. Ainsi, pour 70 personnes accueillies, il en refuse 300 !
Et donc pour l’accueil de nuit, il n’y a aucune solution réelle. On continue à payer des billets de train vers Liège, où contrairement à ce que je lisais dans la presse, on refuse très régulièrement des SDF hutois. Je me suis moi-même rendu chez Thermos qui m’a confirmé à quel point l’ensemble des abris de nuit de la région liégeoise sont aujourd’hui saturés. Ce n’est d’ailleurs pas une solution de reporter notre misère sur les épaules de la Ville de Liège.
On doit donc poursuivre le travail pour mettre en place des solutions ici en région hutoise, où le besoin est bien réel, et a littéralement explosé selon tous les acteurs de terrain.
C’est pourquoi, je souhaitais refaire le point avec le collège communal, à l’occasion du conseil communal de ce 6 février, afin de savoir comment la Ville objective le nombre de personnes sans-abris à Huy ? Et surtout quelles sont les solutions mises en place pour qu’aucune d’entre elles ne dorme à la rue ?
Car, à lire les déclarations du bourgmestre, il n’y aurait pas de problème, alors que l’ensemble des acteurs de terrain témoignent du contraire et plaident pour la mise en place d’un abri de nuit. On ne peut plus se contenter de payer des billets de train vers Liège, qui reportent la charge sur d’autres, mais qui ne garantissent surtout pas aux personnes d’y trouver la moindre place.
Heureusement, les choses commencent à bouger : j’ai demandé à ce que le point soit porté à la conférence des élus et un GT se réunit désormais pour avancer sur le sujet, avec l’ensemble des acteurs, pour travailler sur la constitution d’un relai social à Huy-Waremme, qui permettra notamment d’aller chercher des subsides pour un abri de nuit. Nous venons de participer à un appel à projet de la Région et j’espère qu’on décrochera le financement permettant de mettre en place ce relai social.