Le vendredi 24 juin, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, était invitée, ainsi que sa collègue du gouvernement fédéral, Madame la Ministre Lalieux, à la clôture de la journée organisée par la Street Law Clinic en droit social de l’ULB « Lutter contre la précarité étudiante : outils pratiques et réflexion prospectives ». Elle a notamment parlé des mesures prises à votre initiative afin de refinancer l’enseignement supérieur : jusqu’à 80 millions d’euro structurels d’ici la fin de la législature.
Elle a aussi parlé du vaste chantier de la réforme en deux temps des allocations d’études : l’élargissement du champ des bénéficiaires, l’augmentation des montants des bourses (77 millions), l’augmentation des subsides sociaux, et vous avez rappelé qu’il était important pour les étudiants de se tourner vers les services sociaux des établissements.
Face à ce dernier élément, elle a également mentionné la tenue d’une grande campagne d’information à destination des étudiants qui sera lancée cette semaine. Il s’agit d’une campagne du gouvernement de la FWB qui vise à informer mais également à normaliser la démarche de demande d’aide.
D’où ces questions :
- Madame la Ministre, pouvez-vous nous communiquer les détails relatifs à cette grande campagne ? Quelle est la place des pôles académiques, d’Infor Jeunes et des CPAS dans cette campagne et sa diffusion ?
- Vous avez rencontré la Fédération des CPAS de Bruxelles le 6 mai dernier, pouvez-vous, dans la mesure du respect de la confidence, nous communiquer les conclusions de cette rencontre au regard de vos compétences ?
- Parmi les recommandations de notre résolution visant à lutter contre la précarité étudiante, l’un des points importants consistait à mieux outiller les CPAS fasse à cette problématique, mais aussi à améliorer les liens entre les CPAS, la DAPE et les conseils sociaux, ainsi que de charger la COVEDAS de clarifier le champ d’action des différents organismes fournissant de l’aide afin d’harmoniser les aides octroyées entre les CPAS et les conseils sociaux. Où en est la mise en œuvre de ces recommandations ?
Réponse de la Ministre :
“Monsieur le Député, la campagne relative aux aides destinées aux étudiants en situation de précarité a bien été lancée le 29 juin par la mise en ligne du site www.aides-etudes.cfwb.be. Ce lancement a été largement relayé dans les médias. Cette semaine verra le lancement de la campagne sur les réseaux sociaux. Il est en effet important de toucher les étudiants en utilisant leurs propres moyens de communication, même si des supports plus traditionnels, comme des brochures en version papier, seront également utilisés afin de toucher les pa-rents et les populations victimes de la fracture numérique. Je vous invite d’ailleurs à relayer cette campagne si vous le souhaitez.
Les pôles académiques, Infor Jeunes et les CPAS sont partenaires de la campagne, comme vous l’aurez constaté sur le site www.aides-etudes.cfwb.be. Tous ont été associés pleinement à la préparation de la campagne et sont désormais partenaires de sa diffusion. Une collaboration a également été nouée avec le Ré-seau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) et le Forum-Bruxelles contre les inégalités, qui ont également porté leur attention sur le contenu du site.
De plus, les pôles académiques ont été sollicités pour créer, sur leurs sites respectifs, un espace spécifique répertoriant les informations relatives aux aides existantes pour lutter contre la précarité étudiante, plus particulièrement au niveau local et au sein des établissements d’enseignement supérieur. Cet espace peut, par exemple, répertorier les coordonnées de tous les services sociaux des établissements. Les pôles académiques de Louvain, de Bruxelles et le pôle hainuyer ont travaillé ensemble afin d’offrir aux étudiants une présentation cohérente et harmonisée des aides recensées.
Infor Jeunes a été sollicité, au même titre que le Service d’information sur les études et les professions (SIEP) et les centres d’information et de documentation pour jeunes, pour relayer la campagne auprès de leur public spécifique. Des rencontres ont également été organisées avec les fédérations de CPAS wallonne et bruxelloise, qui ont relu une partie des contenus et qui assureront la diffusion de la campagne au sein de leurs centres. Les centres d’information des jeunes et les CPAS recevront également des supports en version papier qui seront mis à disposition des étudiants au sein de leurs services et centres d’accueil. La CoVEDAS a également reçu les informations relatives à la campagne et l’a relayée auprès de tous ses membres, et ce, afin de toucher un large public.
Par ailleurs, la CoVEDAS poursuit sa collaboration avec les CPAS. À cet égard, deux nouvelles journées d’échange sont prévues au début de la prochaine année académique. À la suite des premières tables rondes, il apparaît déjà que des éléments communs pourront être dégagés en vue d’émettre des recommandations. Celles-ci devront être approuvées avant d’être présentées publiquement. La volonté de pérenniser la collaboration entre les CPAS et la CoVEDAS est en tout cas bien réelle et je tiens à le saluer.”
Je me réjouis de cette campagne à grande échelle qui sera diffusée grâce à des moyens de communication adaptés aux étudiants et à leur réalité. Je me ferai un plaisir de la relayer. Il est fondamental de faire connaître les aides existantes et de faire tomber les barrières. À ce titre, il importe aussi de réfléchir à l’automatisation de ces aides.
Ensuite, l’harmonisation des aides et la mise en réseau des différents intervenants sont essentielles, car les pratiques diffèrent d’un service à l’autre. Dans ce cadre, le rôle de la CoVEDAS est fondamental pour définir les types de services, les missions qu’ils accomplissent et l’aide qu’ils fournissent. Je suis donc heureux de noter que les discussions sont en cours, que des collaborations se créent et que les acteurs souhaitent poursuivre le travail.