Ce mardi 4 février, j’interpellais à nouveau le Ministre wallon des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne, sur la gouvernance au sein du Conseil de l’enseignement communal et provincial (CECP). Au-delà de l’affaire du sursalaire de la secrétaire générale, ayant conduit à son licenciement par le Conseil d’administration, une réforme de fond doit être entreprise.
Ce n’est pas la première fois que j’interpelle le Ministre Dermagne sur la situation au sein du Conseil de l’enseignement communal et provincial (CECP). Le 7 janvier dernier, je l’avais interrogé sur les informations particulièrement graves révélées par la presse concernant la gestion du CECP.
Pour rappel, les informations révélaient que la secrétaire générale de cette institution publique se serait octroyée, depuis 2012, un sursalaire de 1500€ par mois, sous la forme d’un remboursement forfaitaire de frais. Et ce, alors que le conseil d’administration avait explicitement refusé d’octroyer de tels avantages forfaitaires à la secrétaire générale lors de son engagement en 2012.
Le Ministre m’avait alors répondu avoir demandé à l’administration d’instruire le dossier afin de faire toute la clarté sur la situation, ainsi que sur le fonctionnement général de l’institution.
Depuis lors, ce dossier a connu de nouveaux rebondissements puisque le conseil d’administration du 24 janvier dernier a décidé de licencier la secrétaire générale, constatant son incapacité à ramener l’indispensable sérénité au sein de l’institution.
C’est une décision que je salue, puisque cela devrait aider, je l’espère, à retrouver au CECP un climat de travail plus apaisé et à retisser de la confiance entre les travailleurs et la direction. Les membres du personnel du CECP jouent en effet un rôle clé de soutien aux pouvoirs organisateurs de l’enseignement officiel subventionné, encore plus fondamental à l’heure de la mise en œuvre du pacte d’excellence. Il est donc essentiel de leur permettre de travailler dans un cadre plus serein.
Toutefois, le licenciement de la secrétaire générale ne règle pas tout, puisque la situation témoignait de problèmes de gestion et de dysfonctionnements plus fondamentaux, notamment quant aux procédures de validation des notes de frais, mais aussi à la transparence et à la fluidité de la communication au sein des organes de gestion.
C’est la raison pour laquelle j’interpellais à nouveau le Ministre à ce sujet. Celui-ci m’a confirmé qu’il devait recevoir le rapport de son administration pour la fin du mois et qu’il ne pourrait pas se positionner avant cela sur les questions plus précises. Il s’engage toutefois à remettre de l’ordre et à faire toute la lumière sur l’ensemble des pratiques, au-delà du licenciement de la secrétaire générale.
Il me semble indispensable de continuer à creuser pour faire toute la lumière et que toutes les mesures nécessaires soient prises à l’encontre des personnes responsables d’actes inacceptables. Je suis heureux de constater que l’intention y est, et j’attendrai le rapport pour la fin du mois. Je reposerai la question début du mois prochain afin de m’assurer qu’une réforme de fond est entreprise au niveau de la gouvernance au sein du CECP. Réforme qui doit aussi inclure les ASBL satellites.
Enfin, j’ai souligné qu’il serait inacceptable que les lanceurs d’alerte qui ont permis de mettre au jour les pratiques illégales existantes au CECP soient sanctionnés pour cette raison.