Après une année 2019 record pour le développement éolien en Wallonie, où le cap total des 1000 mégawatts avait été franchi, cette progression a été freinée en 2020. Selon Edora, ce recul s’expliquerait par une insécurité juridique croissante et une augmentation significative, de près de 50% en un an, des projets contestés devant le Conseil d’Etat.
Or, on sait que le potentiel existe : 2500 MW de projets éoliens existent à l’heure actuelle et permettraient d’atteindre largement nos objectifs. Il n’y a donc heureusement rien d’irréversible. Mais des mesures seront nécessaires.
Pour répondre à cet enjeu, la Déclaration de politique régionale (DPR) prévoit une adaptation de la Pax Eolienica, pour soutenir le développement du secteur, tout en veillant particulièrement à la participation des citoyens et des pouvoirs locaux, ainsi qu’en favorisant les procédures.
Le Ministre wallon de l’Énergie, Philippe Henry, a indiqué qu’un plan de relance de la Pax Eolienica devrait être présenté en février au Gouvernement, avec la mise en place d’une task-force pour identifier et analyser les difficultés soulevées dans le cadre du développement de l’éolien.
D’où mes questions adressées au Ministre Henry :
- Quelle est votre analyse des causes du ralentissement du développement éolien en 2020 ?
- Partagez-vous les constats et analyses d’Edora ?
- Quels seront les grands enjeux du plan de relance annoncé ?
Dans sa réponse, le Ministre Henry met notamment l’accent sur les enjeux de clarté et de sécurité juridique. À ces enjeux s’ajoute aussi celui de l’aménagement du territoire sur lequel j’ai interrogé le Ministre Borsus.
Il faudra avancer sur des sujets qui ont été sans doute insuffisamment explorés dans le premier volet de la Pax et, le Ministre l’a cité, toujours en matière de participation citoyenne et de communauté d’énergie.
Pour habiter juste à côté du plus grand parc éolien de Wallonie, à Villers-le-Bouillet, le fait d’avoir eu cette première éolienne citoyenne communale de Wallonie, cela a participé à l’acceptation du parc par la population voisine.
Je pense vraiment que c’est l’une des voies dans lesquelles nous devons poursuivre, dans le dialogue et la concertation, afin de réussir le développement éolien en Wallonie.