Soutenir les médecins assistants candidats spécialistes à tous les niveaux !

Les candidats médecins spécialistes travaillent dans des conditions souvent très difficiles. Ils enchaînent les gardes et les heures supplémentaires, parfois jusqu’à 100 heures par semaine, parfois non déclarées et non rémunérées, au détriment de leur santé et donc de celle de leurs patients.

Cette situation n’est pas tenable. Et la dernière commission paritaire a mis le feu aux poudres puisque les fédérations hospitalières ont mis sur la table un contrat d’exécution de stage jugé aberrant par les candidats médecins spécialistes : pas de contrôle du temps de travail, pas de protection sociale, pas de rémunération des heures supplémentaires en deçà de 60 heures par semaine…

Les MACS (Médecins Assistants Candidats Spécialistes) s’y opposent dès lors fermement. Carte blanche, lettres aux directions et aux politiques, pétition, articles détaillés publiés dans la presse, … Leurs revendications sont claires, et tout à fait légitimes, encore davantage au vu de la crise sanitaire et de leur présence en première ligne face à la Covid-19.

C’est vrai que le débat des conditions de travail des MACS dépendent en grande partie du pouvoir fédéral. Mais le blocage face aux revendications des MACS venait visiblement dans un premier temps surtout des hôpitaux universitaires qui encadrent 70 % des assistants ; c’est donc dans le cadre des compétences de la Ministre Glatigny liées aux hôpitaux universitaires qui dépendent de la Fédération que je me suis permis de l’interroger cette semaine.

Même si on a appris la semaine dernière que les hôpitaux académiques se disaient finalement prêts à ouvrir le dialogue et que le Ministre fédéral de la santé était disposé à débloquer des moyens supplémentaires.

Mes questions à la Ministre sont les suivantes :

  • Avez-vous pris connaissance des revendications des Macs ? Quelle position adoptez-vous face à ce nouveau « contrat d’exécution d’un plan de stage de spécialisation » proposé par les fédérations hospitalières ? Ne constitue-t-il pas une claque envers nos jeunes médecins ? Quelle initiatives avez-vous prises afin de palier à cette situation déplorable et d’éventuellement renouer le dialogue entre les différentes parties ?
  • Quels sont les contacts pris avec le fédéral, notamment dans le cadre des moyens supplémentaires annoncés fin semaine dernière par le ministre fédéral de la santé ?

Dans sa réponse, la Ministre indique notamment avoir pour responsabilités “celles de l’agrément des professionnels de santé et de l’enseignement supérieur, ce qui m’amène à évoquer la question relative à la qualité de la formation des médecins spécialistes. Nos commissions d’agrément des médecins spécialistes ont pour mission de valider les plans de stage introduits par les candidats, d’en surveiller l’exécution annuelle – tant de la part du maître de stage que du candidat spécialiste – et de proposer, à l’issue de la formation, l’agrément en tant que spécialiste.”

Des actions sont donc aussi possibles en Fédération Wallonie-Bruxelles, et je m’en réjouis !

Nous devons tout mettre en œuvre à notre niveau afin de soutenir au maximum les médecins assistants candidats spécialistes, fut-ce par le dialogue ou des actions parfois à portée plus réduite, voire symbolique, mais qui ont aussi leur importance.