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Une nouvelle session d’examens a commencé, la quatrième sous l’ère coronavirus, amenant avec elle son lot d’inquiétudes légitimes parmi les étudiants, qui s’ajoutent à l’angoisse que suscite déjà toute session d’examens en temps normal.
Cette session d’examens s’organise donc selon les règles du code orange, soit une possibilité d’examens en présentiel, mais sans dépasser la présence de 20% d’étudiants en même temps sur le campus, et avec masque obligatoire, 1,5 mètre de distance entre étudiants et une durée de maximum 3 heures par examen.
Profitant de cette possibilité, les universités ont décidé d’organiser entre 70% (pour l’ULiège) et 20% (pour l’Unamur) d’examens sur place. Certains étudiants se retrouvent dès lors avec des sessions comptant une grande majorité, voire la totalité de leurs examens en présentiel, ce qui n’est pas sans susciter certaines inquiétudes dans leur chef.
C’est particulièrement le cas des étudiants contraints de se placer en quarantaine ou convoqués pour aller se faire vacciner. La plupart des établissements n’organisent en effet pas automatiquement une possibilité de rattrapage, ce qui génère une angoisse, voire le risque de voir un étudiant se rendre à son examen malade.
D’autres ne comprennent pas la cohérence alors qu’ils ont vécu l’ensemble du quadrimestre à distance et certains ont en outre peur d’un retour à des examens de pure restitution au détriment d’une évaluation qui ferait plus appel à une mobilisation transversale des apprentissages, comme l’impliqueraient davantage, selon eux, les examens à distance.
D’où ces questions adressées à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny :
- Face à ces différentes inquiétudes, pourriez-vous m’indiquer quels sont les enseignements qui ont été tirés des dernières sessions organisées dans ces conditions et qui sont de nature à rassurer les étudiants ?
- Pouvez-vous dresser un premier bilan du respect des règles sanitaires sur et aux abords des campus et des auditoires depuis le début de cette session ?
- Des consignes particulières ont-elles été données afin que la manière d’évaluer tienne compte de la façon dont les cours ont été donnés, quelle que soit la façon dont se déroule l’examen ?
- Quelles sont les solutions mises en place pour garantir que chaque étudiant placé en quarantaine ou convoqué pour un vaccin puisse avoir une chance de repasser son examen en première session, sans être incité à se présenter à l’examen malade ?
- Enfin, de quelle façon la session d’examen du mois d’août est-elle anticipée dès à présent ?
Dans sa réponse, la Ministre indique notamment, en ce qui concerne les étudiants en quarantaine certifiée ou en isolement, comme en janvier, “les établissements doivent trouver des solutions pour éviter qu’ils ne rompent leur quarantaine en faisant usage, au besoin, de l’article 79 du décret Paysage.”
Elle informe également que “au vu de la situation favorable au niveau épidémiologique et de l’évolution de la vaccination, nous pourrons en principe sans difficulté assouplir le protocole pour les examens d’août et limiter par exemple les contraintes de distance physique. Nous espérons également pouvoir annoncer prochainement une reprise à 100% en présentiel à la rentrée (…) mais il est nécessaire pour ce faire d’attendre encore de voir les effets des assouplissements qui seront en vigueur à partir du 9 juin. Cela sera possible à partir du 25 juin et permettra de communiquer le protocole de rentrée aux établissements et aux étudiants avant les vacances, sauf si la situation sanitaire devait fortement se dégrader durant l’été.”
De mon côté, j’insiste sur l’importance d’instaurer des solutions générales et applicables à tous les étudiants placés en quarantaine, pour qu’ils puissent repasser leurs examens en première session. Je salue la proposition de la Ministre de préparer le plus tôt possible la session du mois d’août. Je suis rassuré que nous y travaillions dès à présent et que nous prévoyions de communiquer les modalités le plus tôt possible. Il est très bien de tenir les délais indiqués par la Ministre. Je m’en réjouis.
La perspective d’un retour en présentiel au mois de septembre est positive. Il est évident que cette reprise dépendra des conditions sanitaires. Je suis content que nous nous y préparions dès que possible.