Pylône du Bois-Marie : quand la Ville cède aux sirènes du privé…

Pylône du Bois-Marie : le retour ! Ce dossier empoisonne la vie des riverains depuis de nombreuses années. Ils pensaient être enfin sauvés suite au démontage de ses antennes par Mobistar à la fin du mois de mai.

pylône

Cependant, alors que c’est bien l’ensemble du pylône qui a été déclaré définitivement illégal, Nostalgie, propriétaire de l’édifice, refuse aujourd’hui de procéder au démontage et envisage une demande de régularisation.

Or, nous avons récemment pu découvrir dans la presse que le Collège semblait aujourd’hui abandonner les riverains dans leur combat, ce qui les a véritablement choqués. Ainsi, plutôt que de faire respecter la légalité comme cela avait été le cas avec Mobistar, les autorités communales préfèrent visiblement cette fois-ci céder au lobby de Nostalgie.

Il s’agit pourtant toujours bel et bien du même dossier étant donné que c’est l’ensemble du pylône qui a été déclaré illégal, et pas uniquement les antennes de Mobistar. Par ailleurs, si elles sont potentiellement moins nocives que les ondes GSM, les ondes radios restent des ondes électromagnétiques, faisant donc courir un risque aux riverains. Enfin, cette nouvelle position du Collège est d’autant plus incompréhensible qu’un pylône radio existe à 250 mètres de là, loin de toute habitation, ce qui permettrait de maintenir la diffusion de Nostalgie sur Huy et Wanze.

Au-delà de l’illégalité administrative confirmée par les autorités, le pylône pose en outre question en terme de sécurité pour les riverains. En effet, sa résistance au vent est de seulement 84km/h, ce qui est très peu par rapport aux vents que nous connaissons régulièrement dans nos régions. Par ailleurs, la présence de nombreuses poches d’eau souterraines autour du Bois-Marie permettent de s’interroger sur la stabilité de l’ouvrage.

La santé et la sécurité des riverains doivent donc primer sur les intérêts d’un opérateur privé !

Afin de mieux comprendre le soudain changement de position des autorités, nous poserons dès lors une série de questions au Collège lors du Conseil communal de ce 11 octobre 2016.

– Comment le Collège justifie-t-il un traitement différent entre Mobistar et Nostalgie ? Comment justifie-t-il sa soudaine tolérance vis-à-vis d’une illégalité pourtant identique ?

– Nostalgie a-t-il déjà introduit une demande de régularisation ?

– Pourquoi le pro justitia du 17 mars 2015 dressé par la Ville et constatant le maintien de l’irrégularité n’a-t-il pas été notifié à Nostalgie, pourtant propriétaire du pylône illégal ? Cela aurait en effet pu empêcher toute régularisation…

– Si aucune demande de régularisation n’a été introduite par Nostalgie, il est encore temps de lui notifier un PV d’irrégularité, ce qui empêcherait toute demande de régularisation. Le Collège envisage-t-il de le faire ?

– Le pylône pose réellement question au niveau de la sécurité. Le bourgmestre, en tant que responsable de la sécurité publique, envisage-t-il de faire analyser la sécurité et la stabilité du pylône ?