A quand une solution pour la Rue Neuve ?

La Rue Neuve est défigurée depuis maintenant plus de 3 ans et demi. Les lieux ont été libérés par l’expert judiciaire en juillet 2017, soit il y a presque 2 ans. Depuis lors, c’est le statut quo…

Le Bourgmestre avait d’abord octroyé un délai aux propriétaires pour lui proposer un projet pour janvier 2018, sous peine de procéder à une expropriation. Il avait ensuite reporté ce délai à plusieurs reprises, en fixant comme ultime échéance le mois de juillet 2018.

Nous sommes en mai 2019 et le dossier semble plus bloqué que jamais. Selon nos informations, un seul promoteur aurait ainsi remis une offre mais elle serait loin de satisfaire les exigences des propriétaires. Ceux-ci se sont donc retournés vers la Ville afin qu’elle trouve une solution.

Lors du Conseil communal de ce 6 mai 2019, nous interrogerons donc le Collège afin de connaître sa position sur le sujet.

La Ville compte-t-elle intervenir financièrement ? Et le cas échéant, comment justifier une telle intervention sans avoir pleinement la main sur l’avenir du site, puisque cela suppose nécessairement de respecter le projet du promoteur en lui faisant alors un énorme cadeau ? 

En tout état de cause, il apparaît aujourd’hui évident que la méthode suivie par le Collège depuis deux ans, en laissant les acteurs privés se débrouiller, ne fonctionne pas, puisque ces derniers se tournent aujourd’hui vers la Ville pour demander son intervention.

Beaucoup trop de temps a été perdu alors qu’une intervention publique sera visiblement nécessaire, avec le risque qu’elle se fasse sans garantir la maîtrise qui aurait été celle de la Ville via une expropriation.

Nous restons donc convaincus qu’il est temps de changer de méthode et de passer à l’expropriation comme nous le proposons depuis bientôt deux ans.

C’est la seule façon de débloquer les choses et de construire un projet associant réellement les commerçants et les Hutoiset qui s’intègre dans le redéploiement de la rive gauche. Car sans une revitalisation de la Rue Neuve, les investissements, comme l’esplanade Batta, seront insuffisants pour la redynamiser la rive gauche.