L’enseignement supérieur est actuellement en code rouge, ce qui implique que les cours sont dispensés quasiment exclusivement à distance.
La situation est extrêmement compliquée et ce que l’on espérait éviter à tout prix s’est malheureusement produit : le reconfinement presqu’intégral de l’enseignement supérieur.
Même les étudiants de premier bac, à qui l’on avait dans un premier temps appliqué des mesures particulières, n’ont malheureusement pas pu être épargnés. Seuls certains travaux pratiques et les stages sont maintenus en présentiel.
C’est pourquoi j’ai interpellé ce mardi la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, afin de faire le point, après quelques semaines de fonctionnement en code rouge, sur la façon dont se déroule le passage en code rouge au sein des établissements.
- Ont-ils tous pu rebasculer vers l’enseignement à distance sans difficulté ? Ou bien certaines difficultés spécifiques remontent-elles du terrain ?
- Qu’est-ce qui est mis en place pour accompagner les établissements dans cette nouvelle transition, mais aussi et surtout les étudiants ? Je pense particulièrement aux étudiants de première année. Des initiatives spécifiques sont-elles prises pour eux ? Ont-ils tous accès au matériel informatique nécessaire, à des supports de qualité et à des lieux où ils peuvent suivre les cours ?
- Ne faudrait-il pas remobiliser les établissements et les communes pour mettre à disposition des locaux pour les étudiants qui n’ont pas de place ou de matériel chez eux ?
- Qu’en est-il par ailleurs des stages ? Sont-ils tous maintenus et quelles solutions seront mises en place ?
Et puis, se pose par ailleurs la question particulière des écoles supérieures des arts. On sait en effet que l’enseignement artistique se prête souvent difficilement à l’enseignement à distance. Cela a déjà été extrêmement difficile pour de nombreux établissements et étudiants en fin d’année dernière, avec la plupart des cours qui ont tout simplement dû être suspendus.
Le protocole adopté pour le code rouge prévoit que « les cours artistiques ne pouvant pas se tenir à distance pourront se tenir en présentiel ».
- J’ai dès lors demandé à la Ministre si elle pouvait m’indiquer quels sont les critères qui permettent de déterminer quels sont les cours artistiques ne pouvant se tenir à distance ?
- Comment cela est-il appliqué sur le terrain ?
- Des difficultés en la matière lui remontent-elle du terrain ?
Découvrez la réponse de la Ministre :
Si nous avions une obligation de moyens pour faire face au premier confinement, nous avons désormais une obligation de résultats.
J’estime que l’on ne peut plus chaque fois parer au plus pressé. Il faut développer des solutions structurelles qui vont pouvoir nous servir pendant des mois, et qui resteront valables en toutes circonstances, y compris hors période Covid. Je pense en particulier à :
- Une attention particulière et un accompagnement spécifique vers la réussite pour les étudiants de 1ère, dont ça va être la première session ;
- Des lieux d’étude dans les communes et campus ;
- L’accès à des supports de cours de qualité ;
- Un meilleur encadrement des stages ;
- L’accès virtuel aux bibliothèques de l’ensemble des universités du pays…