La RN 90 est connue pour son caractère hautement accidentogène, tant pour les usagers faibles que pour les automobilistes. Récemment encore, l’actualité a été marquée par le décès tragique d’un cycliste sur cet axe.
J’ai donc interrogé, durant l’été, le Ministre de la mobilité, Carlo Di Antonio, afin de connaître l’état d’avancement des projets d’aménagement de la RN 90. Vous trouverez sa réponse en annexe.
Celle-ci est tout simplement incompréhensible au regard de l’urgence qu’il y a à sécuriser cette voie.
En effet, le Ministre annonce qu’aucun nouvel aménagement de la RN 90 n’est pour l’instant à l’ordre du jour. Même le rond-point à hauteur du carrefour avec l’Avenue de la Croix-Rouge, pourtant annoncé par la majorité hutoise depuis de nombreux mois (et encore promis récemment à l’occasion du projet d’ouverture de la cité Vierset, près de l’Athénée de Huy) n’est absolument pas budgétisé. Il s’agit pourtant d’un dossier présenté par le Collège hutois comme prioritaire à ses yeux.
Pour rappel, le réaménagement complet de la RN 90 en vue de sa sécurisation constituait la première action recommandée par le Plan Intercommunal de mobilité présenté en 2014 (que vous trouverez en annexe). 5 ans après, on se rend compte que le dossier n’a a en réalité pas avancé d’un pouce, la majorité hutoise ayant échoué depuis lors à convaincre les autorités régionales d’en faire une priorité.
En ce qui concerne plus particulièrement la mobilité cycliste, aucune liaison des Ravels n’est prévue. Le Ministre estime en effet que l’itinéraire passant par le centre de Tihange est suffisant et qu’aucune piste cyclable n’est nécessaire entre la Centrale et le centre-ville. Il reporte ainsi l’ensemble de la responsabilité sur les autorités locales, alors que la RN90 est pourtant bien assez large pour y aménager des pistes cyclables.
Or, les cyclistes dénoncent depuis des années le cheminement cyclable à l’intérieur de Tihange, via les voiries communales, qui n’est pas du tout aménagé et est extrêmement insécurisant.
Le Ministre indique toutefois que si la demande d’une piste cyclable le long de la RN90 prend de l’ampleur, une meilleure sécurisation pourrait être envisagée. Il incombe dès lors plus que jamais à la Ville de Huy de se faire entendre pour exiger un réaménagement complet de la RN 90.
En ce qui me concerne, je ne manquerai pas de me battre pour faire avancer ce dossier durant la législature qui s’ouvre. J’interpellerai à ce sujet le Collège dès le prochain Conseil communal et le Ministre de la mobilité dès la rentrée parlementaire.