Lors de la dernière séance plénière de notre Parlement et en réponse à ma question concernant une éventuelle réforme des rythmes académiques, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, me confirmait que les acteurs de l’enseignement supérieur étaient désireux de mener une réflexion de fond à ce sujet.
Ce sont aussi les échos que nous avons reçus du secteur, et ce depuis pas mal de temps. Il semble en effet devenu nécessaire de revoir le calendrier académique afin de permettre aux étudiants et aux équipes pédagogiques et scientifiques de pouvoir évoluer, travailler et étudier en harmonie et selon un rythme de travail sain, pour toutes et tous.
Un rythme qui permette de laisser plus de place à l’évaluation continue, mais aussi à de réelles périodes de repos.
J’ai profité du temps (plus large) en commission pour demander des précisions complémentaires dans ce dossier à la Ministre :
- Vous êtes-vous concertée avec les acteurs de l’enseignement supérieur et auprès de l’ARES notamment afin de déterminer une méthode de travail afin de mener cette réflexion de fond ?
- Avez-vous également consulté le secteur de la jeunesse et des sports afin de voir de quelle manière ils seraient intégrés à la discussion ?
- Quel calendrier vous êtes-vous fixée afin de mener à bien cette réflexion ?
Dans sa réponse, la Ministre indique entre autres que “les acteurs de l’enseignement supérieur nous ont indiqué que d’ici 2022, il ne leur serait pas possible d’aménager le calendrier académique pour tenir compte des changements des rythmes scolaires, mais qu’ils étaient désireux d’entamer une réflexion de fond. Je suis bien consciente que toute modification du calendrier académique entraînerait des bouleversements importants pour l’organisation de l’année avec des répercussions d’envergure chez tous les acteurs de l’enseignement supérieur, mais également dans d’autres secteurs. Je suis donc convaincue qu’une telle réflexion ne doit pas être précipitée. Tous les acteurs doivent être entendus et une analyse des autres calendriers académiques –en Flandre ou ailleurs– serait pertinente. À ce stade, je pense donc qu’il est prématuré de fixer un calendrier à ce sujet.”
Selon moi, il est nécessaire que le pouvoir politique structure la discussion afin d’accompagner les interlocuteurs, de fixer un cadre et de créer un climat propice au débat constructif. À nouveau, il s’agit d’une demande émanant du secteur. Aujourd’hui, une opportunité unique s’offre à nous. En tant que parlementaires, nous avons aussi un rôle à jouer. J’espère que la discussion pourra avancer dans les semaines et mois à venir. Je ne manquerai pas de revenir sur ce dossier.